GALERIE FRANçOIS fONTAINe
Big Paintings
Du 24 janvier au 24 février 2019
L'expo
Peinture
BIG PAINTINGS
Exposition collective bilatérale Thaïlande Suisse
Portraits, Paysages et Nature Mortes
Dans un entretien donné à La Royal Academy of Arts en 2016, David Hockney conclut avec ces mots : « Portraits, landscapes, Still Lifes, what else is there ? » (« Portraits, paysages, natures mortes, y a-t-il autre chose ? »)
Ces thèmes se retrouvent dans l’histoire de l’art occidental depuis le XVIe siècle. Ils restent présents dans les recherches de nombreux artistes plasticiens contemporains, telle Tacita Dean qui a présenté cette année encore une triple exposition à la National Gallery de Londres, questionnant, entre autre, les caractéristiques de chacun de ces trois thèmes ainsi que les principes qui les distinguent.
Le propos ici n’est pas d’entrer dans des questions majeures qui nécessiteraient de passer en revue toute l’histoire de l’art de ces six derniers siècles. Mais l’exposition collective qui aura lieu en février 2019 sur ce triple thème à la galerie Fontaine de Satigny nous donnera l’occasion d’y réfléchir, avec un enrichissement dû à la présence d’artistes originaires de cultures différentes : thaïlandaises, suisses, françaises, allemandes… la rencontre des cultures permettant ainsi de favoriser la diversité des approches.
Qu’est-ce qu’un paysage en art ? Une multitude d’images (peintures, dessins, photographies, gravures) nous ont conditionnés depuis longtemps, nous montrant les paysages selon des codes très précis, avec une constance dans l’organisation des plans, avec un cadrage souvent convenu, loin de l’expérience vécue du paysage. Van Gogh, le premier, a changé ces codes, et les impressionnistes se sont ensuite voués à questionner en plein air, sur le vif, cette question de l’expérience du paysage, de la lumière, de la profondeur, de la durée…
Qu’est-ce qu’un portrait ? Quelle est l’importance de l’individu, qu’il soit un être humain, un animal, une plante, dans le portrait ? Quelle est l’intention de l’artiste qui entreprend un portrait ? La fonction du portrait a évidemment changé souvent au cours de l’histoire, et particulièrement lors de l’invention de la photographie. Quel sens y a-t-il aujourd’hui à faire encore des portraits peints, par exemple, alors que l’on n’a jamais fait autant de portraits photographiés qu’en ce début de XXIe siècle ?
Et qu’est-ce qu’une nature morte ? A la différence du portrait, elle rassemble généralement plusieurs éléments (mais pas forcément) et ces éléments sont disposés dans un rapport qui est généralement choisi précisément par l’artiste. Mais qu’est-ce qui définit le choix de ces rapports ? Les couleurs, les formes des objets, leur nature ? Chaque artiste, quelle que soit l’époque, peignant ou dessinant des natures mortes, ne le fera qu’en se posant de nouvelles questions dans sa démarche.
L’on se rend compte qu’à partir de trois thèmes qui ont été abordés des milliers de fois par des artistes de toutes époques et origines, les questions restent multiples. Il s’agit de savoir quelles sont les questions qui restent pertinentes et importantes à notre époque et pour chacun des artistes. David Hockney, par exemple, pour sa série de portraits, a donné beaucoup d’importance à la personnalité, l’individualité des personnes dont il a fait le portrait, ainsi qu’à la relation qui l’a uni à ces personnes pendant les trois jours que durait la pose. Giacometti, lui, a constamment relevé dans ses portraits la question de l’expérience de la vue, et celle de l’espace qui le séparait de son modèle.
L’exposition à la galerie Fontaine sera l’occasion de confronter quelques manières de regarder, en se plaçant sous le signe de ces trois thèmes majeurs. Citons encore David Hockney : « Le paysage, pour celui qui regarde une œuvre, n’est pas seulement ce qu’il voit sur la toile ou le papier, mais aussi ce qu’il élabore, la représentation qui se crée dans son cerveau, qui est une image elle aussi, et qui va différer d’un spectateur à l’autre. Ceci est particulièrement vrai pour les représentations de paysages, tant elles s’associent forcément à la richesse de notre vécu. »
Marie-Dominique Kessler, 2018
Swiss Artists
Nina Schipoff
Christine Boillat
Tito Honegger
Nina Haab
Christelle Montus
Luc Marelli
Marie-Laure Miazza
Michel Jordi
Warren Giles
Marie-Dominique Kessler
Monica Montserrat Fuertes
Gabriele Carrozzini
Claude-Hubert Tatot
Sylvie Wozniak
Thai Artists
Apichai Wijitpiyakul
Sumeth Pongchinrit
Tanaporn Angsana Pinthong
Kanyaratch Somton
Siripoj Chamroenvidhya
Tritos Sirinam
Wannipuk Sahasomchoke
Witoon Chaiyadee
Narongdech Suksaichol
Wattana Kaewdoungyai
Sutthasinee Suwuttho
Teparit Chaiyajan
Paretas Hutanggura
Muangthai Busamaro
Watcharaphand Sirinarm