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GALERIE FRANçOIS fONTAINe

Cécile BRUNET-OUVRARD

Peinture

Née à Chambéry (Savoie, France), en 1971
Vit et travaille à Chevry (Ain, France)

1971 : Chambéry : première respiration… 1976-1993 : acquisitions de bases graphiques/techniques dans diverses institutions … 1995 : obtention de l’Agrégation d’Histoire qui clôture des études par lesquelles j’ai pu aller à la rencontre d’œuvres, courants et musées d’art… 2000-2019 : conscientes et inépuisables déambulations psycho-psychanalytiques dans la Terra Incognita de l’Inconscient et de ses formes d’expression. 1971 : Chambéry : première respiration… 1976-1993 : acquisitions de bases graphiques/techniques dans diverses institutions … 1995 : obtention de l’Agrégation d’Histoire qui clôture des études par lesquelles j’ai pu aller à la rencontre d’œuvres, courants et musées d’art… 2000-2019 : conscientes et inépuisables déambulations psycho-psychanalytiques dans la Terra Incognita de l’Inconscient et de ses formes d’expression.
Ainsi, depuis l’enfance, mes différents chemins de vie ont concouru à ce qu’est ma peinture aujourd’hui.

De fait, mes influences artistiques sont principalement marquées du sceau mystérieux et /ou cathartique d’artistes fantasmagoriques et symbolistes de tout temps, de Grünewald à Mossa et Giger, de Bosch à Schoendorff : tous ceux qui osent affronter leurs tripes. Mais je me nourris aussi, au-delà de mes ornières, de la confrontation avec tous ceux qui me laissent a priori indifférente pour dépasser ce qui n’est peut-être qu’une stratégie inconsciente contre tout risque de déflagration. Enfin, je frissonne devant les représentations où le trait et la précision technique (transparence, architecture, reflet) fécondent un message spirituel (primitifs flamands, baroque piémontais, décors filigranés de Moreau…), au-delà de la réalité palpable mais servie par elle.

Aujourd’hui, ma démarche picturale se fonde sur la conquête de mes songes cauchemardesques, en tant que chouette muse intarissable pour ma peinture et son univers : celui d’une quête identitaire universelle (saisir ce « Féminin en soi » qui fait l’Homme), sans céder à cet indolent penchant à l’Oubli qui en précipiterait l’échec.
Cette thématique s’incarne toujours dans la figure de la femme : soumise mais « libertivore », corporelle mais spirituelle, rivée mais aérienne, chauve mais galbée. Bref, la femme comme Homme, construite idéalement par un masculin et un féminin, en quête de son âme quitte à visiter d’autres rivages. Donc, armée de mes croquis préparatoire et pinceaux, je défie les heures avec une constance qui contrarie « l’impermanence » essentielle de la Vie, pour peindre le Féminin : sa place, ses espoirs, ses luttes, sa capacité à l’ironie et à construire. Mes traceurs sont : trait qui limite, rotondité des corps contorsionnés, exagérations/erreurs anatomiques imposées par mon cerveau limbique à mes doigts, gamme chromatique où cohabitent cris et velours, horizontalité escamotée, objets improbables parfois tridimensionnels.

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Dans la chronologie de mes toiles, « Ferventes prières contre les fers », et « Prière de Dames en lévitation » sont les premières davantage conceptuelles que symboliques : elles ne sont pas la brute représentation d’un songe, mais la représentation des sensations corporelles nées de la tentative de l’analyse du songe. Car après tout, si un cauchemar marque, c’est ce qu’on en fait qui importe (… peut-être !). De fait, le tableau est moins chargé d’objets et formes symboliques, comme édulcoré.

Ce changement de perspective s’accompagne, par le fait du hasard récent, d’un nouvel apprêt : un gesso noir qui conduit le cerveau à travailler différemment ; c’est indicible : quelque chose « switche » dans la tête, comme si on voyait dans le viseur d’un appareil photo le paysage en négatif, comme si on voyait le reflet d’une image dans un miroir plutôt que l’image elle-même.

Ce qui aboutit, ce sont des femmes musclées dotées donc d’un fort animus, mais dont mains et bassin témoignent de la part féminine. Elles sont en train quitter la place réductrice qui leur était « sociétalement » assignée (cf : le dam_ier , les fers) en vertu de leur droit à un épanouissement juste humain, sans genre. Cette quête du « droit à la réalisation de soi » porte en elle l’espoir d’accéder à une lumière : celle du rose quinachridone certes très « girly » à la sortie du tube mais plein de potentiel et du sympathique jaune de Naples… et sans le blanc, alibi caricatural et trop facile qui faisait très souvent la Lumière dans mes toiles antérieures. Et si Turquoise et Outremer prennent peu à peu leur place sur ma palette, je reste d’une fidélité pluri décennale, incontrôlée voire obtuse à mes ancrages terrestres que sont Brun Van Dyck et Ombre brûlée.

Expositions

2019 – Galerie François Fontaine Satigny (Genève), Suisse
– Art’Gland, 26e édition Gland, Suisse
– Exposition « Histoires de femmes » Divonne-les-Bains, France
– Biennale ARPADI Divonne-les-Bains, France
2017 – Biennale ARPADI Divonne-les-Bains, France